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 Le Monde comme Miroir

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AuteurMessage
Marianne

Marianne


Poissons Serpent
Nombre de messages : 294
Humeur : dans le coeur
Date d'inscription : 20/11/2008

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MessageSujet: Le Monde comme Miroir   Le Monde comme Miroir EmptySam 17 Jan - 17:08

Le Monde comme Miroir

Le Monde comme Miroir Humour10



Dans un lointain pays vivait un vieil homme très sage.
Il venait chaque jour s'asseoir sur un banc de pierre, à l'entrée de la ville.
Il aimait regarder passer les gens: les marchands qui partaient pour de lointains voyages,
les paysans qui venaient vendre leurs produits au marché, les voyageurs qui arrivaient de loin.
Il veillait aussi sur ses petits-enfants qui jouaient au pied des murailles.

Ce jour-là, il vit arriver de loin un voyageur avec un baluchon qui l'aborda,
discuta un moment avec lui et finit par lui demander:

- Dis-moi, vieil homme, toi qui as toujours vécu ici, comment sont les gens qui vivent dans cette cité ?
- D'où viens-tu ? interrogea le vieillard.
- De la ville qui est derrière la montagne.
- Et comment étaient les gens là-bas ?
- Ils n'étaient pas très intéressants. Je les ai trouvés froids, mesquins et renfermés.
- Ici, les gens te sembleront aussi froids, mesquins et renfermés, dit notre vieux sage.

Et le voyageur, poursuivant son voyage, disparut dans les ruelles de la ville.

Un peu plus tard, un autre voyageur engagea la même conversation avec le vieil homme et finit par lui poser la même question:

- Dis-moi comment sont les gens qui vivent ici ?
- D'où viens-tu ? demanda le vieil homme.
- De la ville qui est derrière la montagne.
- Et comment as-tu trouvé les gens là-bas ?
- Ils étaient formidables, rétorqua le voyageur, tandis que son visage
s'illuminait. Ils étaient généreux, aimables et chaleureux.
- Ici, dit le vieil homme, tu trouveras aussi les gens généreux, aimables et chaleureux.

Et le voyageur disparut dans les ruelles de la ville.

À ce moment, un des gosses qui jouait à proximité s'approcha de son grand-père, et, le tirant par la manche, lui dit:

- Tu dis des mensonges, grand-père, ce n'est pas bien.
Tu m'as appris à ne pas mentir et tu viens de dire à ce voyageur le contraire de ce que tu as dit à l'autre.

- Réfléchis bien, répondit le grand-père, moi, lors de ces échanges, je n'ai rien dit.
Ce sont eux qui ont affirmé que les choses se passaient ainsi.
Je n'ai fait que leur servir de miroir et refléter leur propre façon de vivre et de voir les choses.
Si tu le veux, nous pouvons partir à la recherche de nos deux voyageurs
et leur demander leurs premières impressions sur les habitants de cette ville.
Mais ce n'est pas nécessaire, car je sais déjà ce que chacun d'eux va nous raconter.
Et tu peux le deviner toi aussi.









Source: Charles Brulhart www.metafora.ch...www.lespasseurs.com
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MessageSujet: Re: Le Monde comme Miroir   Le Monde comme Miroir EmptySam 17 Jan - 19:33

Merci Marianne ! Très intéréssant et révélateur.


Le Monde comme Miroir Rien

On pense souvent que la vérité est une affaire individuelle. Chaque homme
en effet se forge sa propre conception du vrai, sans que celle-ci ne
soit de fait et de droit communicable ou critiquable. Dire ainsi que
les goûts et les couleurs ne se discutent pas est une façon de clore
toute discussion éventuelle et de revendiquer un principe de
tolérance ; « à chacun sa vérité ». Mais toutes les opinions ont-elles
vraiment la même valeur, comment peut-on à la fois avoir sa propre
vérité et la partager avec tout un chacun ? [/size]


L’histoire
et l’expérience personnelles (le lieu, la date de naissance,
l’éducation, etc.) font de chacun un être singulier, radicalement
différent des autres. Aucune existence n’étant vraiment comparable à
une autre, chacun peut ainsi aspirer à détenir « sa » propre conception
du vrai. [/size]


Affirmer
que chacun détient sa vérité est ainsi une façon de respecter la
liberté individuelle et de s’ouvrir aux thèses qui diffèrent des
siennes. C’est une forme d’écoute et de tolérance envers l’opinion
d’autrui, étant bien entendu qu’on attend les mêmes égards pour la
sienne. Par exemple, en Occident, la disparition d’un proche est suivie
d’une période de deuil où prévalent la tristesse, manifeste jusque dans
le port de l’habit noir, et le recueillement. Or dans certaines tribus
africaines, le départ de l’âme est accompagné de chants et de danses
multicolores censées rendre la vie dans l’ « au-delà » festive et
joyeuse pour le défunt. Chacune de ces traditions est respectable : à
chacun sa vérité. Mais comment distinguer le véritable respect de la
pensée différente et l’indifférence méprisante ? [/size]


Aucune
discussion ne peut avoir lieu si elle n’est sous-entendue par la
croyance en une vérité unique et commune et en la possibilité, pour
l’homme, de l’atteindre et de la reconnaître. Certaines vérités peuvent
ainsi à juste titre être qualifiées d’universelles et d’objectives,
c’est-à-dire valables pour tous les sujets, indépendamment de leurs
différences individuelles. L’exemple type est celui des vérités
mathématiques. La force de leurs raisons et la rigueur de leurs
démonstrations en font le modèle de toute vérité (Descartes, Discours
de la méthode). [/size]


En dénonçant la croyance en une vérité identique pour tous, Nietzsche a
surtout souligné la nécessité, pour tout homme, de s’approcher de la
vérité. Il a voulu dénoncer une conception uniforme et passive du vrai.
La faire sienne peut alors signifier, à l’inverse de ce qui précède, la
débarrasser de tous les préjugés, afin d’accéder à un univers de sens
plus authentique. La vérité devient du coup une affaire personnelle,
non plus au sens où « c’est mon opinion et je la partage », mais au
sens où il n’est de vérité personnelle que celle que le sujet s’est
approprié par un examen critique. [/size]


Toute vérité authentique doit interroger de façon critique ses fondements et
sa validité. C’est ce que montre l’entreprise cartésienne du doute. [/size]
En
outre, l’affirmation de la relativité de la connaissance humaine
n’empêche pas la vérité d’être commune. Dans La Critique de la raison
pure, Kant explique ainsi que la connaissance humaine est relative, au
sens où elle n’a pas accès à l’en-soi des choses (à ce qu’elles sont en
elles-mêmes) mais seulement à leurs phénomènes, c’est-à-dire à la façon
dont elles se donnent à l’esprit humain, dans l’espace et le temps.
Mais Kant n’est pas relativiste. Car il montre que la structure de
l’esprit humain est la même pour tous. La relativité de notre
connaissance n’interdit donc pas l’accès à des vérités universelles. [/size]


A moins de devenir indifférent aux thèses les plus insoutenables, on ne
peut soutenir que toutes les opinions se valent. Mais si « à chacun sa
vérité » signifie qu’un examen rationnel critique est requis pour
penser juste, alors on ouvre la possibilité d’une discussion et d’une
recherche en commun de l’essence des choses. La vérité la plus
personnelle est peut-être alors celle à laquelle on parvient dans
l’intersubjectivité, ou dans la relation avec d’autres consciences
animées du même intérêt. [/size]


L’appartenance à une culture produit chez l’individu un ethnocentrisme : il considère
comme exclusives les valeurs de son groupe. Pour les Grecs de
l’Antiquité, les hommes ne sont que des barbares, humanité
« inférieure », trop peu distincte de l’animalité. L’Europe a
durablement perçu les cultures non européennes comme inférieures,
proche de la « sauvagerie », puisque ne rassemblant que des non blancs,
non rationnels, non chrétiens, etc. De telles négations de la diversité
culturelle impliquent la survalorisation d’une prétendue définition de
ce que « doit » être l’humanité « normale », et déterminent la volonté
de transformer (par le baptême, l’esclavage ou la colonisation) ou
d’annuler les autres cultures. [/size]


Au XXéme siècle se met en place une reconnaissance de la diversité
culturelle, qui résulte aussi bien des avancées de la connaissance
ethnologique que des soubresauts de l’histoire : le nazisme a montré
les conséquences meurtrières d’une définition close de l’homme et de la
culture. Faut-il dès lors admettre que, s’il est impossible de
hiérarchiser les cultures, « tout se vaut » puisque tout est
culturel » ?
[/size]



FRANCOIS PERROT[/size][/size]




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