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 L'Almanach Bouddhiste

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AuteurMessage
Séléna

Séléna


Sagittaire Dragon
Nombre de messages : 2264
Localisation : universelle
Date d'inscription : 29/09/2008

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MessageSujet: L'Almanach Bouddhiste   L'Almanach Bouddhiste EmptyMar 17 Nov - 1:27

Des pensées pour chaque jour et chaque semaine!

Un almanach est en cours sur buddhachannel et je vous en mets la primeur.
Thème de la première semaine :

Etre une personne juste

De l’état normal de malheur, l’alternative est d’abord entre folie et sagesse ; on atteint l’état de juste en passant par la sagesse, ou état de non-malheur.

D’abord, je suis malheureux, et je ne connais que mon malheur. Je suis un malheureux qui aspire à être un juste, et qui n’en trouvant pas la voie tombe régulièrement dans une sorte de folie. J’en hais le monde entier et moi-même ; je veux mourir ou je veux m’en prendre aux autres et à la communauté. Puis je vois que ce malheur qui m’afflige n’est pas exceptionnel. Il est même très fréquent chez les autres. Je comprends qu’il existe des voies, que des solutions sont possibles. J’en essaie plusieurs qui donnent des résultats.

Enfin, je comprends que la sagesse n’est que le soulagement de la peine, la capacité de sortir du malheur, l’état de non-malheur.

Pourquoi suis-je un malheureux qui, quand il veut se comporter en juste, ne parvient à se comporter qu’en fou ? Parce que, simplement, on ne peut pas passer de l’état de malheureux à celui de juste sans passer par celui de sage. Pas plus qu’un bébé ne peut directement devenir un adulte, pas plus qu’on ne peut devenir un bon pianiste sans avoir été un pianiste débutant.

quel personne êtes-vous en ce moment ?


De l’état normal de malheur, l’alternative est d’abord entre folie et sagesse ; on atteint l’état de juste en passant par la sagesse, ou état de non-malheur.

D’abord, je suis malheureux, et je ne connais que mon malheur. Je suis un malheureux qui aspire à être un juste, et qui n’en trouvant pas la voie tombe régulièrement dans une sorte de folie. J’en hais le monde entier et moi-même ; je veux mourir ou je veux m’en prendre aux autres et à la communauté. Puis je vois que ce malheur qui m’afflige n’est pas exceptionnel. Il est même très fréquent chez les autres. Je comprends qu’il existe des voies, que des solutions sont possibles. J’en essaie plusieurs qui donnent des résultats.

Enfin, je comprends que la sagesse n’est que le soulagement de la peine, la capacité de sortir du malheur, l’état de non-malheur.

Pourquoi suis-je un malheureux qui, quand il veut se comporter en juste, ne parvient à se comporter qu’en fou ? Parce que, simplement, on ne peut pas passer de l’état de malheureux à celui de juste sans passer par celui de sage. Pas plus qu’un bébé ne peut directement devenir un adulte, pas plus qu’on ne peut devenir un bon pianiste sans avoir été un pianiste débutant.




La personne juste : agit ponctuellement dans le sens du “bien” (défini comme les conditions dans lesquelles d’autres personnes, présentes ou en aval des générations, pourront atteindre l’état de non-malheur) ; agit dans le sens du “bien” contre toute attente, dans des circonstances où la majorité tend à rejoindre la folie plutôt que la sagesse.

La personne sag : cherche ses difficultés dans sa manière de voir les choses ; peut se changer elle-même et peut agir sur son humeur ; vit un état de non-malheur, et peut facilement le regagner quand le malheur l’envahit ; parvient à éviter d’exercer toute forme d’influence par la force, a fortiori toute brutalité, a fortiori toute violence.

La personne malheureuse : pense que ses difficultés sont dues aux circonstances ou aux autres et cherche à les modifier ou à les changer, ou pense que ses difficultés sont dues à sa nature et pense n’y avoir aucune prise ; croit en la chance et en la malchance ; croit que ses émotions ne peuvent ou ne doivent pas être contrôlées ; pense que le bonheur tient dans le pouvoir.

La personne folle : veut changer le monde ; veut faire le bonheur des autres mais ne sait pas faire le sien ; se pense mauvaise par essence ou juste par essence, ou les deux alternativement ; accuse les circonstances ou les autres personnes de ses difficultés ; fait preuve de violence verbale ; croit que la colère soulage ; fait preuve de violence physique ; se mortifie ; retourne sa violence contre elle-même.

La personne criminelle : accuse les autres personnes et les circonstances de ses difficultés et retourne sa violence contre les siens et la communauté.
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Séléna

Séléna


Sagittaire Dragon
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MessageSujet: Re: L'Almanach Bouddhiste   L'Almanach Bouddhiste EmptyMar 17 Nov - 1:32

LUNDI 1 « Étudier le bouddhisme »

“C’est la découverte d’une philosophie extrêmement profonde. Peut-être que l’Occident à longtemps pensé qu’il n’y avait de philosophie que grecque, et c’est un peu comme si brusquement on ouvrait un coffre et qu’on découvrait toutes les œuvres de Platon.” [Matthieu Ricard, Le bouddhisme et l’occident]

Le Bouddhisme est un choc philosophique pour un Européen. Non pas que le bouddhisme soit la vérité. Mais y poser un regard tolérant et critique permet d’accéder à un monde de pensée différent.
Je me suis proposé un jour de laisser derrière moi mes préjugés négatifs sur les explications traditionnelles que les religions ont du monde (par exemple, dans le cas du Bouddhisme, sur la réincarnation), considérant qu’elles sont intenables si on les prend à la lettre mais souvent faciles à interpréter si on accepte de les considérer comme des métaphores de faits bien terrestres.
De plus, je me suis aperçu que mon esprit occidental athée, voire antireligieux, acceptait plus facilement de se pencher sur ce que propose une religion s’il considérait que celle-ci n’offre pas nécessairement une interprétation du monde tel qu’il est mais tel que l’humain désire qu’il soit. Sur ce plan, le bouddhisme peut dévoiler tout un pan de la psychologie humaine que l’Occident ignore ou néglige.
Lorsque je me suis penché sur le bouddhisme avec ce regard pour la première fois, la pensée qui le sous-tend m’est apparue comme la plus sensée des explications des fonctionnements humains qu’il ne m’ait été donné d’approcher. Mais de façon plus surprenante, elle m’est apparue comme la continuation logique du développement de la pensée occidentale ! Ce qui est un paradoxe, la pensée bouddhiste étant apparue 2500 ans avant la pensée occidentale avec laquelle je la compare.
Le monde occidental opère lentement un virage philosophique qui le rapproche du bouddhisme :

La pensée scientifique occidentale ne se développe qu’à partir du moment où elle accepte, contre sa pensée religieuse dominante, que toutes les choses ont une cause explicable et que toutes les choses sont mutables (c’est-à-dire qu’il n’existe pas de cause originelle et qu’aucune chose n’est intrinsèquement immuable). Or ces deux pensées, la causalité et l’impermanence, sont la base de la pensée philosophique bouddhiste.
L’histoire des sciences occidentales et en particulier de la physique montre qu’il n’y a pas de “réalité” objective mais seulement des manières d’interpréter le monde (sans pour autant que celles-ci se valent toutes) ; parallèlement, la psychologie opère le même virage.
Les sciences de la cognition décrivent depuis récemment le comportement de l’individu comme le seul effet d’interactions d’éléments interdépendants, tant au niveau microscopique (les neurones) qu’au niveau macroscopique (les agents dans le groupe).
Les méthodes occidentales de soulagement du malheur (les thérapies) prennent leur source dans la découverte de l’inconscient et dans l’idée que pour sortir du malheur, il est possible d’agir sur soi et non pas sur le monde. Les méthodes récentes insistent sur la capacité de transformer les problèmes en occasions d’améliorer son existence. Or toutes ces pensées sont inhérentes au bouddhisme.
Il n’est pas impossible qu’une réflexion nourrie mène immanquablement aux mêmes conclusions éthiques (“the timeless truths of all humanity”, [Cov89, p.292]) mais les “valeurs” sont aussi impermanentes que les modes ou les sociétés. Le jugement que les humains ont de l’importance des choses varie considérablement. La plupart des notions sur lesquelles sont basées nos existences (y compris celles pour lesquelles nous pensons souffrir) n’auraient aucun sens si nous vivions ailleurs ou à une autre époque, et souvent même n’ont eu ou n’auront aucun sens pour nous-mêmes à une autre période de notre vie. Nous nous laissons influencer par ce que nous avons l’habitude de voir ou d’entendre. Le fait de le comprendre permet d’accorder moins d’importance à des possessions particulières, à un mode de vie, à des ambitions, à des critères esthétiques, et aussi aux jugements des autres.


Voilà pour l'Almanach du Lundi.

vos avis m'intéressent car j'adopte de plus en plus cette philosophie!

Bisous
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